Pour
Hippocrate, le savant médecin grec de l'Antiquité, quelques des maladies nerveuses dont souffraient certaines femmes de son époque, avaient un mystérieux lien avec le fonctionnement des organes sexuels féminins, particulièrement avec le cycle menstruel. Il en a laissé un témoignage en baptisant l'un de ces troubles comme hystérie, un mot qui vient du grec
hysteros, utérus en français.
Mais au-déla de ce critère, qui met en évidence l'œil américain du génial Hippocrate, et aussi un petit relent de machisme, il a été vérifié que trois femmes sur quatre souffrent de symptômes physiques et/ou psychologiques lors des jours préalables à la
menstruation. C'est ce qu'on appelle le syndrome prémenstruel.
Pour quelques spécialistes, ces ennuis apparaissent à n'importe quel jour d'entre ceux compris entre l'ovulation –les jours 13 ou 14 d'un cycle régulier de 29 ou 30 jours- et le commencement des règles, même si d'autres médecins affirment qu'ils ne durent qu'une semaine, débutant deux ou trois jours avant la saignée et finissant en même temps qu'elle.
Trouble dysphorique prémenstruel (TDPM)
Comme il est logique, ce syndrome est fréquent chez les femmes en âge fertile, surtout chez celles âgées entre 25 et 55 ans. On dit, en plus, que la sévérité des symptômes augmente avec l'âge.
Le syndrome se manifeste avec de différents niveaux d'intensité et le plus impitoyable de tous est celui qu'on appelle le
trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), dont le traitement requiert de suppléments hormonaux, comprimés contraceptifs et antidépresseurs.
Les causes spécifiques qui sont à l'origine de ces troubles sont encore inconnues, mais on pointe à certaines circonstances telles que les accouchements traumatiques. En même temps, on note souvent que le facteur génétique (l'héritage) est le responsable d'entre un 30% et un 40% des cas.